Journée internationale contre l’impunité pour les crimes envers les journalistes

Date et ancienneté Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes

La Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes est célébrée chaque année le 2 novembre.
Elle a été proclamée en 2013 par l’Assemblée générale des Nations unies, en hommage à deux journalistes français, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, assassinés le 2 novembre 2013 à Kidal, au Mali, alors qu’ils exerçaient leur métier pour Radio France Internationale (RFI).

Depuis, cette journée est devenue un symbole mondial de la liberté de la presse et de la lutte contre la violence et l’intimidation envers les professionnels de l’information.

Qui a créé cette journée internationale ?

Cette journée a été instaurée par les Nations unies, sur proposition de la France, avec le soutien de l’UNESCO, organisation chef de file pour la liberté d’expression et la sécurité des journalistes.

Elle s’inscrit dans la continuité du Plan d’action des Nations unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité, adopté en 2012, qui vise à renforcer la protection des journalistes dans le monde entier et à faire reculer le silence judiciaire face aux crimes commis contre eux.

De nombreuses ONG comme Reporters sans frontières (RSF), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Amnesty International ou encore la Fédération internationale des journalistes (FIJ) soutiennent activement cette initiative.

Dans quel but a-t-elle été créée ?

La Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes a plusieurs objectifs essentiels :

• Dénoncer la violence et les menaces subies par les journalistes, qu’elles soient physiques, psychologiques ou numériques.

• Combattre l’impunité dont bénéficient encore trop souvent les auteurs de ces crimes.

• Promouvoir la liberté d’expression comme pilier de la démocratie.

• Encourager les États à enquêter et à poursuivre les responsables des attaques contre les professionnels des médias.

• Rappeler que protéger les journalistes, c’est protéger le droit à l’information de tous.

Selon l’UNESCO, plus de 1 600 journalistes ont été tués depuis 1993, et dans près de 9 cas sur 10, leurs assassins n’ont jamais été condamnés.
Cette impunité alimente la peur, le silence et la censure.

La liberté d’informer, un droit fondamental menacé

Informer n’est pas un privilège, c’est un droit démocratique fondamental.
Pourtant, dans de nombreux pays, les journalistes continuent de risquer leur vie pour révéler la vérité : enquêtes sur la corruption, les conflits armés, le crime organisé ou les violations des droits humains.

Les menaces ne sont pas seulement physiques.
De plus en plus de journalistes font face à des cyberattaques, campagnes de désinformation, harcèlement en ligne et procès abusifs destinés à les intimider.

Cette journée rappelle que le silence imposé à un journaliste est une atteinte directe au droit du public à être informé.
La liberté de la presse est l’un des baromètres les plus fiables de la santé démocratique d’un pays.

Un combat mondial pour la justice et la vérité

Chaque année, des cérémonies, conférences et expositions sont organisées par l’UNESCO, les ambassades, les écoles de journalisme et les ONG de défense des droits humains.
Elles permettent de :

• rendre hommage aux journalistes assassinés,

• soutenir leurs familles et leurs collègues,

• et interpeller les gouvernements sur leurs responsabilités judiciaires.

Des programmes de formation sont également mis en place pour renforcer la sécurité des journalistes sur le terrain, qu’il s’agisse de reportages en zones de guerre ou de couverture de manifestations.

Les médias eux-mêmes jouent un rôle majeur : beaucoup consacrent des reportages, des tribunes ou des éditions spéciales à la mémoire de ceux qui sont tombés au nom de la vérité.

Que faire lors de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes ?

• Lire ou partager les témoignages de journalistes qui exercent dans des contextes dangereux.

• Suivre les campagnes des organisations de défense de la presse.

• Participer à des conférences, projections ou débats sur la liberté d’expression.

• Soutenir les médias indépendants et l’information libre.

• Rendre hommage, par un message ou un geste symbolique, à ceux qui ont perdu la vie en informant le monde.

Le mot d’ordre de cette journée pourrait se résumer ainsi :
« Pas de paix durable sans liberté d’expression, pas de vérité sans justice. »

Journées à ne pas confondre

• 3 mai – Journée mondiale de la liberté de la presse : célèbre la liberté d’expression et le rôle essentiel des médias dans la démocratie.

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