Journée mondiale du bégaiement

22 octobre : Journée mondiale du bégaiement

La Journée mondiale du bégaiement (International Stuttering Awareness Day – ISAD) est célébrée chaque année le 22 octobre.
Elle a été créée en 1998 à l’initiative conjointe de l’International Stuttering Association (ISA), de l’International Fluency Association (IFA) et de l’European League of Stuttering Associations (ELSA).
Depuis, cette journée internationale est reconnue dans le monde entier comme un moment de sensibilisation, de soutien et de déstigmatisation pour les personnes qui bégaient.

Qui a créé cette journée ?

La Journée mondiale du bégaiement a été lancée par les principales organisations internationales œuvrant pour la recherche, la compréhension et l’accompagnement du bégaiement.
Ces associations souhaitaient donner une voix unie aux personnes bègues, longtemps invisibilisées ou moquées, et promouvoir une vision bienveillante et inclusive de cette différence de communication.

En France, l’événement est relayé par l’Association Parole Bégaiement (APB), qui organise des conférences, ateliers et campagnes de sensibilisation dans tout le pays.

Dans quel but a-t-elle été créée ?

Les objectifs de cette journée sont multiples :

• 🔹 Briser les tabous entourant le bégaiement et les troubles de la fluence.

• 🔹 Informer le grand public sur les réalités de ce trouble, loin des clichés.

• 🔹 Soutenir les personnes concernées et leurs familles dans leur parcours d’acceptation et de communication.

• 🔹 Promouvoir la recherche scientifique sur les origines neurologiques et psychologiques du bégaiement.

• 🔹 Favoriser une société inclusive, où chacun peut s’exprimer librement sans crainte du jugement.

Chaque année, un thème international est choisi, comme « Une voix pour tous », « Parler, c’est exister » ou encore « Écoutez, ne coupez pas la parole ».

Le bégaiement : une autre manière de parler

Le bégaiement touche environ 1 % de la population mondiale, soit plus de 70 millions de personnes.
Il se manifeste par des blocages, répétitions ou prolongations involontaires de sons ou de syllabes, souvent amplifiés par le stress ou les situations sociales.

Contrairement à une idée reçue, il ne s’agit pas d’un manque de confiance ou d’un trouble psychologique, mais d’un trouble de la coordination neuro-motrice du langage.
Il peut survenir dès l’enfance, évoluer à l’adolescence et, dans certains cas, persister à l’âge adulte.

De nombreux artistes, scientifiques ou dirigeants célèbres ont parlé ouvertement de leur bégaiement — parmi eux, Winston Churchill, Bruce Willis ou encore Ed Sheeran — rappelant qu’il n’empêche ni la réussite ni le charisme.

Changer le regard, valoriser la parole

La Journée mondiale du bégaiement invite à repenser notre rapport à la parole : parler lentement, écouter vraiment, accepter la différence.
Elle promeut une culture de l’écoute bienveillante, où le rythme de chacun a sa place.

Les orthophonistes, logopèdes et associations rappellent que le traitement du bégaiement repose sur une approche pluridisciplinaire :

• accompagnement orthophonique adapté,

• travail sur la respiration et la gestion du stress,

• développement de la confiance et de l’acceptation de soi,

• échanges avec des groupes de pairs.

Que faire lors de la Journée mondiale du bégaiement ?

• 🧠 Participer à une conférence ou un webinaire sur le bégaiement et les troubles de la parole.

• 👂 Écouter activement une personne bègue sans la couper ni finir ses phrases.

• 📣 Partager un message de soutien sur les réseaux sociaux avec le hashtag #ISAD2025.

• 💬 S’informer via des témoignages, podcasts ou documentaires dédiés à la parole et à la communication.

• 🧍‍♂️ Encourager la prise de parole dans les écoles et entreprises pour créer des environnements inclusifs.

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